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Faire les choses en conscience… et prendre le temps de strictement rien faire

  • Photo du rédacteur: Karine Aymon
    Karine Aymon
  • 27 oct.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 28 oct.

Voilà, je me lance pour un premier article sur ce blog. Je me suis inspirée de ce week-end où j’ai pris le temps — consciemment — de ne rien faire pendant 2h..


Oui, tu as bien lu. En ce moment, j’essaie (et l’exercice n’est vraiment pas simple) de faire les choses en conscience.


Je m’explique : dans ce monde de performance où nous devons sans cesse maximiser notre temps et être efficients à tout point de vue, je me rends compte qu’on fait les choses en pensant déjà à la suite.

On répond à un mail en mangeant, on fait du sport en téléphonant, on travaille en pensant au week-end… et inversement. La société nous veut performants : tout, tout de suite, pas cher, et de qualité.


Mais qu’est-ce que j’entends par “faire en conscience” ?


Prenons-nous encore le temps de ressentir ?C’est une question qui me travaille depuis environ un an.Qu’est-ce que je ressens ? Qu’est-ce que cela me fait, physiquement, mentalement ?


Et je te le donne dans le mille : manger en regardant TikTok ne te fait pas ressentir grand-chose.Faire du sport en téléphonant te donne peut-être l’impression de passer la « corvée » plus vite…Mais dans les deux cas, tu trompes ton corps et ton cerveau.


Notre corps est une fabuleuse machine — mais pour qu’elle fonctionne à son paroxysme, il faut la nourrir correctement. Et je ne te parle pas de salade 😉


L’exercice dont je te parle, celui qui m’est difficile, c’est ça :être consciente de mon ressenti, et ne pas penser à autre chose pendant l’action, quelle qu’elle soit.


Poser mon téléphone. Ne pas répondre aux messages ou aux appels pendant mes repas, mon travail, ou mes moments de repos.


Tu me diras : facile, tu fais un métier passion. Je te l’accorde.

Mais ce que tu ne sais peut-être pas, c’est que j’ai bossé plus de dix ans dans différentes usines — horlogerie, armement, fabrication de machines pro.

Et avant ça, vente et service dans divers domaines.

(D’ailleurs, je te reparlerai de toutes ces expériences pro dans un autre article, parce qu’elles m’ont beaucoup apporté.)


Je sais à quel point faire un job qu’on n’aime pas, avec des collègues qu’on déteste et un patron qu’on trouve minable, c’est compliqué.J’étais de celles qui posaient tous les ponts, refusaient les heures sup non prévues et utilisaient tout leur quota de congés maladie pour “gastro” et “migraine”…

Parce que JE n’ai pas réussi à m’adapter au monde du travail tel qu’on le connaît.


L’art de faire en conscience


Dans tous mes jobs, je me suis investie corps et âme, en me disant que ça allait porter ses fruits : une augmentation, un poste à responsabilités…Mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionne.


Résultat : j’ai quitté plus d’un emploi en mode “pétage de plombs”.Et le dernier, en burn-out officiel (qui n’était sans doute pas le premier…).

Tu commences à voir le rapport avec le ressenti ?


J’ai toujours fait mes jobs en conscience — et consciencieusement. Je voulais être la meilleure, tout connaître sur le bout des doigts, être la référence dans l’entreprise.

Et en parallèle, être une épouse modèle… (ça, c’est encore un autre sujet 😅).


Je t’invite à aller découvrir la pensée de Jung à ce sujet : son raisonnement sur le persona est passionnant.


Mais dans tout ça, à aucun moment je n’ai conscientisé mes actes.J’avais appris à faire taire mes ressentis — comme beaucoup d’entre nous.

L’important, c’était d’être efficace, de “devenir quelqu’un”, de rendre fier son entourage.


Je ne vais pas te dire de changer de job ou de tout plaquer pour suivre ta passion.Mais simplement d’essayer de vivre en conscience.

De ressentir ce qu’il se passe.


La douleur, la légèreté, la joie, la tristesse, l’ennui, le temps qui passe trop vite…Toutes ces choses te rappellent que tu es vivant(e).

La douleur est un signal d’ajustement.Si tu prends le temps de l’écouter, tu éviteras des années de réparation plus tard. La légèreté, elle, est plus subtile à capter — mais quand tu la trouves, c’est magique.


Et l’ennui ? C’est merveilleux.C’est lui qui te rend créatif, qui laisse de la place aux pensées, aux rêves.


L’hyperstimulation moderne


J’ai une soif d’apprendre. Je me pose mille questions à la seconde.

Et aujourd’hui, avec Internet, tout est à portée de main.

C’est génial… mais c’est aussi un piège.


On bourre notre cerveau en continu d’informations dont il n’a pas besoin.

Il fonctionne H24, sans repos — même quand on “scroll” sans but sur les réseaux.


J’ai récemment parlé avec un géobiologue passionné de philo. Il vivait dans des conditions parfaites : alimentation, environnement, équilibre…Mais il ne s’est jamais accordé de pause. Toujours en stimulation, en quête de savoir.Pensant qu’un livre de Kant était une “pause bien méritée”.Il a fait un AVC.


Coïncidence, ou avertissement ?Faire tourner son cerveau à plein régime pendant quarante ans, sans jamais s’arrêter… ça lâche.


Et comme le dit Jacques Martel :

“J’ai dépassé mes limites en voulant trop en faire.”


Ce qui souligne l’importance de prendre le temps de ne rien faire, en pleine conscience.


Ma pratique du rien


Je m’exerce à contempler.

À laisser mes pensées vagabonder, sans chercher de réponse.

Si la question est importante, elle reviendra plus tard.


J’ai désactivé les notifications de mon téléphone.

Je prends des temps dédiés aux réseaux et aux messageries.

J’arrête de manger en scrollant (bon, j’essaie 😅).


Et surtout : je prends le temps de ressentir. De me demander si ce que je fais me plaît, ou non.


C’est une réflexion qu’on m’a offerte, un soir d’apéro, en parlant de tout autre chose — le tantrisme.

Et je remercie profondément cette personne pour cette graine plantée-là.


Je t’invite toi aussi à prendre conscience de chaque moment, à ton rythme.

À te laisser traverser par la vie, sans chercher à la remplir à tout prix.

Et si tu veux échanger sur ce sujet, je serais ravie de lire ton ressenti 🌿



 
 
 

2 commentaires


Karine Aymon
Karine Aymon
27 oct.

Merci d'avoir pris le temps de me lire !

Oui, je vais partager ici mes réflexions, la couture et tout ce que j'aime partager.

L'exercice de se reposer, sans même ouvrir un livre, n'est vraiment pas simple.

Je dois moi-même me faire violence. Mais ça développe encore plus de créativité, c'est dans c'est moment, ou ont laissent notre esprit vagabonder que les idées surviennent 😊


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valerie.gapany
27 oct.

Coucou Karine! Je trouve superbe ce nouveau format que tu propose! C'est tellement juste ce que tu dis. Faire les choses en pleine conscience 🙏🏼ce'est tellement important. On oublie trop souvent ce que c est de simplement ressentir. On est bien souvent trop dans notre mental, dans le "il faut que" et c'est important pour son équilibre de juste prendre un moment pour soi, sans se mettre de pression et de ne pas tomber dans le scroll infini. Donc, merci pour tes réflexions précieuses. J'ai hâte de lire la suite ✨

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